6 décembre 2009
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La mission de restauration 2009 est terminee, et globalement tout le monde est enchante. J ai beaucoup travaille ces derniers temps afin de rendre un maximum d objets restaures, que le materiel metallique de 2009 soit conserve dans les meilleures conditions possibles pour un pays comme le Bangladesh! J ai du egalement ecrire un rapport et tenter de ranger les affaires de restauration a l abri des gens de la maison qui fouinent partout et qui recuperent tout. je suis contente du travail accompli, meme si bien sur j aurai aime en faire plus... Mais bon le temps en orient ne semble pas s ecouler de la meme facon qu en occident, et ca je le savais deja! Le directeur du musee de Mahasthan etait content de mon travail, les derniers jours il a meme commence a m apporter des objets de son musee qu il voulait que je restaure... Les histoires impossibles avec le personnel de la mission ont dure jusqu a la derniere minute, j avoue avoir beaucoup rit surtout apres qu on m ait explique qu on ne trouvait des bananes au marche qu entre 17 et 18h, pourquoi je ne sais pas!
Le voyage pour rentrer sur Dhaka a ete assez epique. En effet, nous sommes parti a 7h du mat pour Bogra en CNG, avec 2 chauffeurs -pourquoi ca non plus je sais pas- et l homme de la maison pour la station de bus. Il faut dire qu on ne voyait pas a 2m tellement il y avait de brouillard, et que le CNG n avait pas vraiment de lumiere. Nous avons eu peur tout le trajet de perdre nos bagages qui depassaient a l exterieur. En fait nous avons eu peur de ne pas arriver car nous etions trop lourd et qu on s est a moitie embourbe dans le jardin du musee! Mais la ce n etait que la premiere partie de notre aventure. Apres avoir hesite entre de nombreux bus qui etaient gares dans tous les sens sur l unique rond point de la ville, nous avons pris le bon bus. Nous avions demande un bus de luxe et je dois dire qu il n y avait ni poules, ni chevres a l interieur, personnes sur le toit! Mais luxe n est pas vraiment le terme que j aurai choisi... Une fois a l interieur comme a mon habitude je me suis endormie pour pres de 4h. Et j avoue que je ne sais pas comment j ai fait et je dois dire que j ai bluffe Barbara. On etait secoue comme pas possible, on allait hyper vite en frolant des autres bus a moins d un centimetre, et le klaxon ne s est pas arrete une minute lors de 6h de trajet. je vous parle pas des odeurs et des crachats dans le bus... On est finalement bien arrive, mais nous n avons pas reussi a descendre au bon arret car nos valises etaient au fond de la soute et que ca les arrangeait pas de nous les sortir...
Nous passons 1.5 jours a Dhaka, essentiellement en rendez-vous avec l ambassadeur, le premier conseiller, l attachee culturelle et le responsable de la mission economique et quelques autres pointures du directorat de l archeologie bangladeshi! Bref epuisant... surtout avec les bangladeshis. Heureusement nous avons eu quelques rejouissants moments de shopping et maintenant je croise les doigts pour que tout rentre dans ma valise!
Voila les dernieres nouvelles de ce chouette sejour, les photos seront en ligne mercredi... Je ne sais pas quelle sera la prochaine destination ni quand mais vous serez au courant, promis! A bientot...
Published by Charlotte REROLLE
1 décembre 2009
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J’ai vécu pour la première fois une fête de l’Aid en pays musulman, ca m’a vraiment dépaysé ! D’abord c’était le premier jour où nous ne mettions pas de réveil car la cuisinière ni les autres membres de la maison ne travaillaient. Pas réellement de grasse mat’ mais c’est toujours agréable de se réveiller naturellement ! On a peu bossé, tenté de comprendre pourquoi il n’y avait plus d’eau chaude, puis nous avons fait une superbe balade en vélo pendant 3h. Ce pays s’y prête parfaitement car il y a quasiment pas de reliefs. C’était impeccable comme jour, il y avait personne sur les routes car tout le monde était en famille à découper la viande des vaches qui avaient été tuées après la grande prière. Il y avait donc une odeur permanente de sang et de chaire fraiche, j’ai bien cru que ma collègue végétarienne allait se trouver mal à plusieurs reprises. En effet, les gens découpent leur viande par terre dans les champs, dans les cours ou sur le bord de la route à même le sol avec leurs couteaux si bizarres, tout ca sur des feuilles de bananiers ! Mais attention tous vêtus de leurs plus belles parures, souvent achetées la veille. Au retour de la balade en vélo, les gens qui travaillent à la mission sont passés nous offrir des biscuits – absolument immondes-, une sorte de porridge de vermicelles au lait concentrée hyper sucrée et surtout plein de viande. J’ai eu le droit à 1kg de bœuf en morceaux non cuit, du bœuf au curry, de la chèvre aux épices et du bœuf grillé. Bref j’ai de la viande à manger jusqu’à la fin de mon séjour ! Des gens que je n’avais jamais vu sont aussi passés à la mission, ils ont tenté de m’expliquer quelque chose… j’ai cru qu’il me parlait de la bombe contre les moustiques car elle était sur le frigo- et non ils venaient congeler leur viande dans notre frigo, ce qui a fait quelques histoires ! Il faut dire que je vois assez souvent passer des gens que je ne connais pas dans la mission, des fois ils cherchent les toilettes, des fois c’est pour vendre des couvertures ! En général, je ne comprends pas trop leurs explications alambiquées ! bref il se passe des trucs mystérieux parfois. L’une des choses que je préfère c’est les d’horaires. Apparemment il y a l’horaire officiel, celui du gouvernement et celui de la population, décalé d’une heure. Donc nous avons acheté nos billets de bus pour rentrer à Dhaka dimanche matin pour 9h30, qui serait p-e l’heure officielle sinon ca veut dire que c’est 10h30, mais ca peut être aussi 9h30 de la population donc 8h30 de l’heure officielle! On verra bien dimanche matin, ce qui est sur c’est qu’on attendra. Ils se servent de cette histoire d’horaire pour tout. Ainsi ce matin la femme de ménage est arrivée à 10h, on lui a dit qu’elle avait une heure de retard, que c’était 9h normalement, heure à laquelle elle vient depuis 2 semaines, elle nous a répondu que ca dépendait si c’était 9 h heure officielle ou si c’était la sienne… dans ce dernier cas, elle n’était pas en retard ! Moi ca me fait beaucoup rire, mais je ne suis pas chef de mission. Le jour de l’Aid, le chauffe-eau s’est cassé, court-circuit à cause de l’humidité, après 3 jours de fêtes nous avons trouvé un électricien pour le réparer. Depuis nous avons de l’eau chaude mais la moitié de la maison –environ une pièce sur deux- n’est plus reliée au groupe électrogène qui prend le relais quand il n’y a plus d’électricité. Nous pouvons donc prendre des douches chaudes mais uniquement dans le noir, car la lumière ne marche que dans le couloir, pas dans les chambres ni dans les bureaux ! Voila quelques anecdotes qui me font sourire, mais qui énervent au bout d’un moment ceux ou celles qui sont la depuis un certain temps ou qui doivent veiller au bon fonctionnement de la mission. Coté boulot, ca avance mais je crois qu’il y en avait pour un an de travail prévu pour cette mission de trois semaines. Je pense que j’aurais restauré à la fin de la semaine en tout une douzaine de pointes de flèches en fer, -j’ai quasiment plus de fraises et d’embouts diamantés-, un miroir en bronze, une petite statuette de Ganesh et quelques autres merdouilles. Ce qui n’est pas facile c’est qu’avec une humidité relative de 85%, j’ai du mal à vernir les objets sans que ca blanchisse ! Je croise les doigts pour que mes collages tiennent…Vu ce qu’il reste à faire, je vais conseiller de refaire une mission de restauration lors de la prochaine campagne de fouilles. C’est agréable de se connecter à internet à nouveau et d’avoir des nouvelles du monde après 4 jours où tout était fermé… à très bientôt pour les dernières péripéties avant le retour à la civilisation…
Published by Charlotte REROLLE
26 novembre 2009
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Et oui on peut presque dire que c’est Noel avant l’heure. Ce fameux colis de matériel de restauration est enfin arrivé à Mahasthan, à 4h du mat’ la nuit dernière, réveillant tout le village et les gardiens du musée… On se demande si on va pas écrire une histoire avec tous les déboires et les rebondissements que nous avons eu avec ce colis ! Bon le plus important est que tout le matériel est bien arrivé, en bon état, et que ca me facilite grandement la tache pour avancer mon travail de nettoyage des pointes de flèches. La mission est maintenant équipée avec un petit labo de restauration. C’est l’effervescence ici, avec l’Aïd dans quelques jours. Si la semaine dernière nous avions provoqué un embouteillage à la sortie du marché, je ne sais pas ce qui se serait passé hier si nous n’avions pas traversé le village en rickshaw, voilées ! Il y avait beaucoup plus de vaches que la semaine dernière… il faut dire que c’est le plus gros marché aux vaches de la région et que tout le monde y vient à la veille de l’Aïd. Il y avait même des policiers avec de fusils pour tenter de régler ce grand bazar. Nous avons été faire des courses, acheter des saris pour l’Aïd pour les femmes qui travaillent à la mission. Nous avons prévu de faire un tour de vélo le jour de l’Aïd, on verra bien ce que ca donne car ma collègue Barbara est végétarienne et l’idée que l’on égorge des vaches pour l’Aïd lui déplait beaucoup et elle ne veut pas voir ca. Quelques infos sur le pays : On ne sait pas combien il y a d’habitants en 150 et 200 millions, c'est-à-dire que l’approximation représente la population de la France presque… Ce qui fait que ce pays est l’un des plus densément peuplé après… Monaco/Andorre/Lichenstein ! Dans le genre record, c’est un des pays les plus pauvres du monde et il arrive en deuxième place après le Nigéria en ce qui concerne la corruption ! L’altitude moyenne du pays est de 2m au dessus du niveau de la mer, ce qui lui vaut la réputation d’être un des pays qui pourrait bientôt disparaître avec les problèmes de réchauffement climatique et de montée des eaux. Mahasthan se situe au nord du pays, presque aux pieds des contreforts de l’Himalaya. Même s’il on ne voit pas de montagnes et que la région semble plate, nous sommes un peu plus haut que dans le reste du pays. Du fait de son altitude moyenne mais aussi de la saison de mousson à l’automne, le pays ne souffre pas de problèmes de sécheresse, et l’humidité ambiante est toujours élevée. Elle oscille actuellement d’après mes relevés entre 70 et 85% d’humidité relative en sachant qu’il n’a pas plu cette année, qu’il n’y a pas eu de mousson. On situe dans cette région, le Bengale, entre Dhaka et Calcutta, dans le plus grand delta du monde, celui du Gange. Avec tous ces records dont s’affublent le Bangladesh, je vous laisse à très bientôt !
Published by Charlotte REROLLE
24 novembre 2009
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Du côté de Mahasthan, le boulot avance doucement mais surement. Du coté du colis de matériel, la bonne nouvelle est qu’il ne semble pas avoir été volé, mais nous ne savons pas quand il va arriver ici à Mahasthan, et nous somme déjà à la moitié de la mission de restauration. Je fais quotidiennement des découvertes. Hier je toussais car les « masques » à poussières récupérés ici ne sont pas très efficaces (ils sont en jersey coton) et parce que le nettoyage du métal fait beaucoup de poussière. La femme qui s’occupe de la maison a voulu me soigner avec ses méthodes traditionnelles : en frottant énergiquement le dessus de la tête avec un mélange d’huiles qui habituellement sert à nourrir les cheveux. Résultat, je tousse toujours un peu, mais mes cheveux sont plus brillants ! Je passe ma vie à gouter de nouvelles choses : chips de poisson au miel et au piment, absolument immonde surtout l’odeur ; doy sorte de yaourt fermenté hyper sucré au sucre de canne, et tout un tas de fruits inconnus souvent âpres. Je n’ai pas encore gouté de çay, thé aux épices et au lait fermenté, mais ca ne devrait pas tarder. Il y a quelques jours nous avons eu la chance d’être invitées à manger chez l’ancienne cuisinière et nous avons donc fait un repas traditionnel chez elle, sur son lit. Il y avait tout un tas de légumes au curry, différentes sortes de viandes, œufs et poissons au curry, du dhaal – soupe de lentilles avec des épices- et du riz, des légumes confits par une cuisson à l’huile, et tout un tas de beignets de lentilles, de farine de riz, de noix de coco et bien sûr du doy. La nourriture ici est à base de lentilles, curry, riz et pomme de terre, le tout cuit dans un maximum d’huile. C’est plutôt très bon même si au bout de quelques jours on s’aperçoit que c’est peu varié, malgré les efforts de la cuisinière de la mission. Comme nous avons plus de moyens que les bengalis nous mangeons des fruits : grenades, clémentines, bananes, ananas, pommes et nous avons réussi à bannir la papaye de la maison. J’essaie d’apprendre avec la cuisinière quelques recettes comme le dhaal ou les galettes de pain chapati, on verra bien ce que ca donne quand j’essaierai en France. Les conversations avec les gens qui travaillent à la maison sont un peu limitées, mais je commence à apprendre quelques mots de bengalis. J’ai l’impression que j’ai appris les mots les plus utilisés dans une conversation, problème et peut-être donc j’arrive à vaguement suivre grâce aux mots d’anglais qui sont disséminés dans toutes les phrases. Barbara ma collègue parle très bien bengali, ce qui aide beaucoup. Nous nous entendons bien, et nous nous sommes découvert des points communs, notamment au niveau du shopping. Elle montre les endroits où l’on peut trouver de chouettes saris, où il y a un bon couturier, où l’on peut trouver des bijoux… bref je découvre le bazar et le marchandage dans une autre langue ! Je fais bien sûr plein de photos mais la connexion internet est tellement mauvaise qu’il n’est pas possible de les mettre sur le blog, je le ferai dès mon retour, désolée mais va falloir attendre encore un petit peu !
Published by Charlotte REROLLE
21 novembre 2009
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Comme prévu nous n’avons rien ressenti lors de ce jour « spécial », jeudi. Il s’est peut-être passer des choses à Dhaka mais nous n’en savons rien. Le seul événement a été l’annulation à la dernière minute d’un pseudo colloque qui devait se tenir au musée avec des gens de l’UNESCO…
Nous travaillons tous les jours mais nous prenons quasi quotidiennement le temps de nous balader ou d’aller au village voir à la ville. Mercredi en rentrant du village, nous avons créé un embouteillage terrible à la sortie du marché. La semaine prochaine c’est l’Aïd. Les gens vivent ici comme en Inde sauf que le pays est à 95% musulman. Pour l’Aïd tous les gens des environs viennent acheter ou vendre leur vache au marché du village. Bref il y avait un monde fou, des vaches partout avec leur grosse bosse – partout c'est-à-dire dans la rue, les maisons, les camions, les rickshaw !-. Malgré ce monde fou, un attroupement de 50 personnes s’est formé autour de nous car la plupart des gens de la campagne n’avaient jamais vu d’occidentaux. La nouvelle que les Français étaient de retour à la mission n’a pas mis longtemps à se répandre, depuis il y a en permanence des gamins aux fenêtres qui nous observent pendant des heures.
Ma collègue, Barbara qui est italienne est très sympa, c’est une spécialiste de l’Inde et de l’Asie centrale. Elle m’explique tout un tas de chose sur les religions d’ici et leur histoire, et l’archéologie. Elle m’a fait une visite assez détaillée du site. Il s’agit d’une immense enceinte, 1,5ha, faite en briques et utilisée entre IIIème siècle avant et le XIII- XIVème siècle après. A l’intérieur, il y avait plusieurs villages avec des temples et des palais ainsi que des champs. Aujourd’hui il n’y a quasiment plus que des champs. Ce site est des sites archéologiques majeurs du Bangladesh, il est d’ailleurs très visité par les bengalis. Des cars entiers débarquent le vendredi pour faire des pique-niques et visiter les ruines. Il ne reste pas grand-chose à voir, le site souffre des anciennes fouilles désordonnées faites dans au XIXème siècle et dans les années 1930. Cependant le matériel qui sort de fouilles est très intéressant. Il y a des tonnes de céramiques apparemment, du métal avec des pointes de flèches, des monnaies mais aussi de petites statuettes en bronze, de la sculpture en pierre et en terre cuite. Les objets souffrent du climat humide et des moussons annuelles. Il y a pas mal de travail de conservation et de restauration à faire –mais nous n’avons toujours pas de nouvelles du colis de matériel coincé à l’aéroport et ce que j’avais amené avec moi commence à diminuer sérieusement !-.
Sous une autre forme je retrouve les difficultés de travailler à l’étranger dans un pays où le matériel n’est pas disponible. Je dois commencer à m’habituer à ce genre de situation car le stress de ne pas arriver à faire le travail, n’a duré que 2 jours. Je me dis maintenant que je vais faire mon maximum mais que je ne peux pas lutter contre les contraintes locales orientales !
A très bientôt pour la suite des aventures bengalies…
Published by Charlotte REROLLE
18 novembre 2009
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Quelques nouvelles du bout du monde… Nous sommes arrivées à Mahasthangarh lundi dans la journée après avoir passé 24h à Dhaka. Le trajet pour faire 200km a duré plus de 5h, et je dois dire que c’était encore une nouvelle expérience que de découvrir la conduite au Bangladesh. Ce pays a plein de moyen de transports originaux qui va du rickshaw (sorte de pousse-pousse à trois roue tiré par un vélo) au CNG (baby motor rickshaw, sorte de triporteur ou on peut monter de 3 à 10 personnes selon les modèles), quelques voitures vaguement normales, des camions énormes entièrement peints, des bus rafistolés avec des plaques de métal dans tous les sens le tout repeint de 25 couches de peinture. La conduite consiste a klaxonner le plus petit pour qu’il se pousse, celui qui a le klaxon le plus bruyant gagne sa place sur la route. Peu importe qu’il y ait ou non quelqu’un en face à partir du moment où on a un klaxon. C’est un vacarme perpétuel, le premier jour je me suis demandée s’il y avait pas un mariage dans le coin, sauf que ca a duré 12h… Ce pays est plein de couleurs, tout est peint, de la publicité sur les murs aux rickshaw. Evidement vous devez imaginer que ca me plait beaucoup… Les gens sont adorables, complètement fascinés par ces occidentaux qu’ils ne voient jamais. Ils ont toujours pleins de questions à poser, sans sous-entendu si on dit que l’on est pas mariée, c’est très agréable. Les femmes que l’on ne voit quasiment pas dans la rue sont très belles dans leur sari. Coté boulot, cela se passe pas mal. Après avoir organisé la maison puis le travail pendant une journée, - il fallait installer le groupe électrogène, bref je suis en terrain familier !-, j’ai découvert le matériel sur lequel je dois travailler. Une quantité énorme de métal, notamment des pointes de flèches en fer, et un miroir en bronze. Je devrai pas m’ennuyer… ce qui est plus compliqué, est que mon colis de matériel est toujours coincé à l’aéroport, que l’ambassade de France n’a toujours pas l’autorisation de le récupérer. Le petit détail qui nous pose problème est que l’entreprise qui est chargé de l’envoi a reçu un message comme quoi le colis avait bien été récupéré par l’ambassade de France. Nous croisons donc les doigts pour qu’il n’ait pas disparu ! Prochaine nouvelle dimanche, inch’allah ! La connexion a internet est compliqué, très lente, et dépend s’il y a l’électricité, ce qui est un paramètre important. En plus nous n’avons plus le droit de sortir de la mission à partir de demain pour 3 ou 4 jours car demain c’est l’anniversaire -10 ans- de l’assassinat du père du premier ministre et donc il y a souvent des problèmes à cette occasion. Comme le gouvernement craint des « événements », on nous a demandé de ne pas sortir. Même s’il parait assez compliqué qu’il se passe quelques choses dans notre village vu comme il est reculé du monde, nous ne sortirons pas de l’enceinte du musée jusqu’à dimanche, donc pas d’internet avant dimanche ! Voila pour mon arrivée à Mahasthan, la suite à la prochaine connexion internet !
Published by Charlotte REROLLE
15 novembre 2009
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Nouvelle destination, nouveau projet : mission de restauration sur la fouille archeo du ministere des affaires etrangeres francais a Mahasthan au Bangladesh. Je suis arrivee ce matin a Dhaka, et nous repartons demain en direction du nord ouest pour Bogra-Mahasthangarh. Mission en petit comite, puisque nous sommes deux, ma collegue etant une italienne archeo qui travaille souvent dans ces regions, ca devrait nous aider pour mettre en route le travail.
Le depart a ete un peu sur les chapeaux de roues car j avais plusieurs choses a terminer avant de partir afin de preparer mon retour, a la mi decembre. J ai terminee ma valise a 2h du mat, je sais pas trop ce qu il y a dedans mais ca devrait le faire... et pour la premiere fois de ma vie, je suis arrivee a l aeroport suffisament en avance pour que le guichet du check in ne soit meme pas indique sur les panneaux (enfin une demi-heure d avance). Habituellemt je voyage avec des low cost ou les compagnies nationales du pays de destination, mais cette fois j ai decouvert Emirates. Et c est la mega classe! Tres gros avions en super etats, nourriture bonne, petites attentions, pleins de films recents sur ecran individuel, de la place pour les jambes et les bagages a destination malgre un transfert tres court a Dubai... bref bon voyage. Sur le vol entre Dubai et Dhaka, c etait nettement plus drole : le chef de cabine a vu que j etais francaise, et comme il parle pas souvent francais, il m a donne un siege avec plus de place, sans voisin, j ai eu le droit a des boissons en plus et il m a meme propose du champagne (que j ai refuse car je le sentais pas trop au petit dej!). C etait pas mal de ne pas avoir de voisins car je n ai jamais vu des gens avec autant de bagages a main et de sacs de duty free (5 en moyenne par personne). Apres une attente de 1h30 des bagages, nous avons file a l hotel qu il faut preciser est propre, pas de cafards geants en vue pour le moment!
La suite une fois arrivee a Mahasthan, a tout bientot!
Published by Charlotte REROLLE
1 octobre 2009
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La fin de l'aventure norvégienne s'est très bien déroulée, j'ai même pu récupérer mon groupe électrogène supprimé à l'aéroport de Genèves! Arrivée en Suisse, j'ai eu une bouffée de bonheur, non l'été n'était pas fini, il y avait encore du soleil et même que les températures étaient supérieures à 7°C, voir à 25°C pour être franche! La différence de température entre la Turquie et le glacier norvégien, gap de 40°C, n'a pas été facile à affronter et cela m'a valu un gros rhume et une impression d'être malade à 2000m d'altitude! Quand on y pense c'est pas très étonnant. Le petit break en Suisse m'a permis de revoir avec joie, les copines que je n'avais pas vu depuis longtemps et de faire une petite présentation improvisée au service archéologique de Berne de ce projet en Norvège. J'en ai profité pour visiter la superbe exposition sur "L'art des Celtes" qui est en ce moment au musée de Berne et pour faire quelques courses mes réserves de fondue moitié-moitié étant à sec et la bouteille de sirop de fleurs de sureau étant vide depuis longtemps! Je suis arrivée en France exténuée, ravie d'aller me reposer une semaine chez mes parents et de retrouver la-bas mes frères et leurs copines.
Les mois de septembre et octobre sont très light au niveau boulot, environ 5 jours/mois de travail réellement payé, mais ils me permettent de prospecter dans différentes directions et de finir ce que je n'avais pas encore fait... C'est la première fois depuis un an que j'ai commencé à travailler que je ne suis pas à temps plein, je ne me plains donc pas. Mon projet avec l'AIPRA et halte au pillage en Mauritanie pour le mois d'octobre tombe à l'eau pour des raisons d'insécurité dans le pays (attentats et enlèvements cet été), mais ce n'est que partie remise pour 2010! Mais les voyages professionnels de 2009 ne s'achèvent pas sur le projet norvégien, car je dois partir tout le mois de novembre au Bangladesh pour une mission française. Direction Mahasthan, 300km au nord ouest de Dacca à proximité de Bogra. La mission a récu une enveloppe à dépenser avant le 31 décembre et souhaite la mettre à profit pour la conservation du mobilier. Il s'agit d'un site dans le delta du Gange qui date du X-XIIeme siècle fouillé depuis 15ans par une équipe mixte, franco-bangladaise. Je dois essentiellement travailler sur le mobilier métallique, bols, mirroir, pointes de flèches... Il n'y a sur place aucun matériel de restauration, je suis donc actuellement dans les devis pour faire envoyer le minimum sur place! Vous entenderez donc parler au mois de novembre de ma première aventure en Asie!
En attendant, j'ai mis en ligne les photos de la Norvège, à très bientot!
Published by Charlotte REROLLE
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dans
Paris
30 août 2009
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Me voici rentree a Trondheim de mon expe dans les montagnes norvegiennes et de fouilles sur un banc de glace. Mais avant de raconter cet episode, d abord le voyage pour arriver jusqu a Trondheim.
J avais mentionne un certain stress concernant mes bagages pour la Norvege. Finalement cela n a pas ete aussi difficile que je l avais imagine car avec un peu d organisation, il y avait mon sac a dos et un sac de materiel sur le diable et un autre sac avec le generateur sur la claie de portage. A la gare de l aeroport de Geneve, il y avait des escalators partout donc no problemo. J ai pu enregistrer tous mes bagages sans problemes non sans passer par des comptoirs specialises pour bagages hors normes... au final 52kg au moins et pres de 250 euros de surplus de bagages! Comme j avais prevu large pour d eventuelles complications je suis allee me prendre un cafe vu que j avais plus de 2h avant mon avion. Au bout de quelques minutes et plusieurs sms envoyes pour dire que tout s etait passe sans encombres, j ai entendu pour la premiere fois de la journee, et pas la derniere, une annonce du genre : Mademoiselle Charlotte Rerolle, passagere du vol pour Copenhague est priee de se presenter de toute urgence au service de securite de l aeroport. Bref apres avoir ete baladee de comptoirs en bureaux, je suis arrivee dans la salle de reconciliation (nom officiel!). Il a fallu que j explique pourquoi je voulais emmener un groupe electrogene et pourquoi il sentait l essence. On m avait dit que je pouvais transporter un generateur s il n y avait pas d essence dedans, mais on avait oublie de me preciser qu il fallait qu il n y ait pas d essence dedans parcequ il devait etre eneuf et n avoir jamais servi! Bref je me suis faite confisquer l appareil par la securite de l aeroport. Normalement je devrais pouvoir le recuperer a mon retour puisque je pars moins de 30 jours. Meme si je n avais paye que 20kg de surplus de bagages au lieu de 32, je suis quand meme allee me faire rembourser 12kg puis j ai couru pour embarquer. Au moment de rentrer dans l avion nouvel appel dans l aeroport : cette fois c etait la compagnie pour me dire que mon remboursement n avait pas pu etre effectue car il avait besoin de ma carte bancaire! Bref on a fait l operation pendant que tous les autres passagers m attendaient... La suite du voyage s est passe sans histoire. Une fois a Trondheim il a fallu trouver une solution de remplacement pour le groupe electrogene. Comme le meme modele que celui qu on avait en Suisse valait 5 fois le prix, on avait decide de l emprunter a Berne. Il nous a donc fallu en trouver un autre et moins cher que le Honda. On en a trouve un premier avec un super rabais car c etait le modele d expo. Une fois a la maison, on s est apercu que le demarreur etait casse. On est reparti, se faire rembourser et trouver un autre magasin qui aurait un groupe electrogene a vendre. Finalement nous avons trouve un compromis chinois un peu plus cher que le precedent mais toujours moins que le Honda. On rentre a la maison, fort de notre premiere experience, on l essaie, et la, la poignet nous reste entre les mains. Comme nous manquions de temps et qu il n y en avait pas d autres, on a decide de demonter le groupe pour tenter de raccocher la poignet au fil de demarrage! Resulat impossible mais on a reussi a remettre toutes les vis ce qui n etait pas gagne d avance. On est reparti au magasin, pour se faire rembourser ou l echanger, mais il faut imaginer qu on etait samedi soir, et qu on etait sense etre deja parti! Au magasin pas d autres generateurs neufs pour toute la region, seulement un modele d expo. Grande hesitation a cause de notre experience du matin, mais en meme temps pas d autres solutions. Nous avons donc essaye le groupe electrogene sur le parking du magasin et oh hamdullilah : ca a marche! On pouvait nous suivre a la trace car avec toutes nos operations de transvasement d essence, on sentait carrement mauvais! Le quatrieme generateur etait donc le bon pour la mission, mais il n y avait plus un groupe electrogene en etat a vendre a Trondheim!
La mission en elle meme a ete moins mouvementee, mais interessante et epuisante petit apercu du programme : dimanche 3h de marche, lundi 4h, mardi 6h30, mercredi presque rien, jeudi 4h, vendredi 7h et samedi 3h avec en moyenne 15 a 20kg sur le dos. Au final j ai fait deux fois l aller-retour sur le site car on avait beaucoup de materiel a transporter. Moi j avais fait un tri severe, mais le gars responsable de la prospection etait pas tres organise : du materiel pour une autre mission emmene, des valises pelican case hyper lourdes vides impossible a mettre dans un sac a dos, et plein de matos pas vraiment necessaire. Il faut dire a la decharge de se pauvre homme que l annee derniere, il n y avait pas de limites de poids de bagages car tout etait transporte en helicoptere. Cette annee pas possibilite d avoir un helico, et les chevaux promis etaient interdits car on etait en plein dans la periode de chasse aux rennes, moment ou les autres animaux ne sont pas autorises pour des raisons de securite dans le parc naturel. On avait donc un premier camp de base a 3h du parking, aupres d un lac dans une cabane en bois, typiquement norvegienne sans eau ni electricite, puis un camp avance a 300m du banc de glace a 4h du precedant. Ce deuxieme camp etait fait de tentes sami (genre de tipi lapon). Confort plus que spartiate sur ce pierrier accentue par du vent et de la pluie... bref pas tres bien dormie.
La fouille en elle meme s est bien passee, nous avons decouvert que les donnees accumulees lors de la precedente mission ne valaient pas grand chose, car en fouillant la zone soit disant fertile en reponses au gradiometre nous avons rien trouve... ce que le radar nous a ensuite confirme... Nous avons donc pas trouve d objets, mais nous avons ameliore les methodes de prospection et de fouilles. J ai convaincu avec quelques tests l archeologue de l interet de mon materiel de prelevement. Il m a d ailleurs propose de revenir pour la prochaine mission et m a dit que s il trouvait quelque chose avant les nouvelles neiges, il m appelerait en urgence!
Petites explications, le materiel qu on esperait trouve et qui a deja ete decouvert sur ce banc de glace de pres de 2km de long est du materiel de chasse aux rennes qui peut dater de -3000 a nos jours. Il s agit essentiellement de fleches avec la hampe en bois pour certaines. Les rennes se refugient l ete sur les bancs de glace pour reguler la temperature de leur corps et lutter contre des parasites/insectes qui logent dans leur peau. Les bancs de glace sont donc un lieu privilegie pour la chasse aux rennes.
A mon grand desespoir je n ai pas vu de rennes, ni de boeufs musques, seulement des renards de l arctic en semi liberte...
la fin de l aventure et les photos au prochain episode!
Published by Charlotte REROLLE
19 août 2009
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10:30
Le retour de Turquie s'est bien passé avec un voyage un peu long. A l'aéroport de Diyarbakir, il y avait un départ de pélerinage pour La Mecque, c'était donc un bazar monumental dans ce petit aeroport où rien n'est indiqué! A Istanbul, notre avion avait pour une mystérieuse raison 2h de retard et à l'arrivée à Paris, bagage abandonné sur notre tapis de distribution des bagages. Résultat au lieu d'arriver dans l'après-midi, j'étais chez moi à Paris dans la soirée! Comme je rêvais depuis plusieurs semaines d'une douche chaude, la première chose que j'ai faite, a été de me faire couler un bain. Oh desespoir quand je me suis aperçue que le ballon d'eau chaude ne marchait plus et que mon bain était gelé! Je me sens donc condamnée à prendre des douches froides tout l'été!
Après lundi avoir fait Tepe-Diyarbakir-Istanbul-Paris, je m'apprête à faire jeudi et vendredi Paris-Berne-Genève-Copenhague-Trondheim. J'ai pas calculé le nombre de kilomètres mais ca en fait un paquet en 5 jours. Pour vivre ce gap de 35 ou 40°C, j'essaie de faire un sac le plus léger possible. Avant d'aller faire cette expédition en Norvège sur notre icepatch, je dois récupérer à Berne les sacs à dos élaborés il y a deux ans. Mon petit soucis est que tous les jours le nombre de trucs que je dois prendre à Berne augmente, et nous en sommes en plus de mon sac avec mes affaires perso, à 2 sacs, une boite, et un groupe électrogène sur une claie de portage. Je dois trimballer tout ca toute seule en train à l'aéroport... j'ai donc récupéré un diable en me disant que ca pourrait être utile! Je stresse un peu pour le surpoids de bagages, je pense être à 50kg, et surtout que la compagnie veuille bien accepter mon générateur en soute... Dimanche nous partirons à 4 ou 5 personnes pour 5 jours de bivouac sur le banc de glace que nous devons explorer. Au programme prospection géo-physique avec un radar et fouille pour vérifier les données obtenues! Même trajet au retour pour redéposer le matériel en Suisse. Je pense me poser un petit peu en France après ces épopées et travailler au Louvre et à la bibliothèque nationale si les budgets se décoincent.
J'ai mis les photos de Turquie en ligne, je rentre ravie et un peu fatiguée de ce voyage. L'expérience a été très enrichissante, et c'est toujours agréable de travailler sur des beaux objets. A bientot pour le récit des aventures norvégiennes.
Published by Charlotte REROLLE
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