J’ai découvert ce week-end la ville de Berne. Je n’ai pas eu le temps de tout visiter, mais la cité semble agréable. Ce qui m’a le plus surpris c’est la couleur de la pierre : vert jaune. Avec un brin de soleil, ça rend la ville chaleureuse. Et puis, il y a aussi les 6 kms d’arcades qui bordent les rues. Berne a été rebâtie au XVème siècle après un incendie, ses monuments et ses fontaines font qu’elle a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. On ne peut passer à Berne sans voir les fameux ours ! Quelques photos pour vous montrer tout ça.
Il fait en ce moment un sale temps en Suisse, la seule belle journée j’en ai profité pour visiter un peu Berne. Il pleut tellement que l’Aare, cette belle rivière à l’eau si claire et si verte, est sur le point de déborder ! Ca ne fait pas mon affaire, moi qui ai décidé de circuler en vélo ! En plus, il fait tellement froid qu’il neige parfois encore dans l’Oberland bernois, bref dans les montagnes où je dois aller. Alors la première montée, j’ai l’impression que ça va pas être pour tout de suite ! En même temps, pour moi c’est mieux comme ça car la technique de prélèvement n’est pas du tout encore prête, j’en suis encore aux premiers tests.
Alors cette technique de prélèvement? Il s’agit de s’appuyer sur un aérographe ou Air brush (comme ils disent ici), pour envoyer un jet de très fines gouttelettes d’eau chaude à l’aide d’un compresseur. L’eau chaude fait fondre la glace en surface. Le but est de s’arrêter juste avant l’objet, de ne pas le toucher, pour le garder à des températures très basses. Présenté comme ça, ça peut paraître simple. Je dois en fait vérifier que ce jet ne risque pas d’altérer les objets pris dans la glace, et définir les paramètres de travail (pression, débit d’air, débit d’eau, température….). Mais surtout je dois trouver le matériel que l’on va utiliser c'est-à-dire pas trop lourd (c’est moi qui vais devoir porter), qui consomme peu d’énergie, qui résiste au froid. Et ce matériel, on doit l’alimenter en énergie, à plusieurs heures de marche des voitures, on envisage une énergie propre, peut-être de l’éolien ou du solaire voir les deux ensemble. Et la ça se complique vraiment, le poids, la puissance disponible, la compatibilité du matériel et le prix aussi! Même si j’ai des budgets assez larges, ça monte très vite dans ce domaine!
Pourquoi on est parti sur l’Air brush et non sur un chalumeau ou une lame chauffante ? En fait, la glace est tellement opaque que l’on travaille un peu à l’aveuglette avec les objets 3D. Avec un chalumeau on risquerait trop de détériorer l’objet en s’arrêtant ¼ de seconde trop tard. Apparemment des Russes ont déjà essayé, ça serait une cata, notamment pour les analyses ADN. La lame chauffante manque de résistance, et on ne voit pas où elle va. C’est surtout qu’à Berne, ils développent tout un tas de chose à base de l’Air brush, ils en sont super contents car les différents examens et analyses montrent que ça n’altère pas la surface des objets.
Allez ça suffit comme ça. Ciao !